La semaine dernière, nous avons eu le plaisir de rencontrer Éric FORTUMEAU aussi appelé « Rico ». Il revient sur ses précédentes années passées en tant que bénévole à l’ESA et ce qu’il lui donne envie de continuer saison après saison.
« Le football, c’est viscéral »
Bonjour, peux-tu te présenter et préciser depuis combien de temps es tu bénévole au club ?
Tout d’abord avant de commencer l’entretien, j’aimerais te remercier de me donner l’opportunité de m’exprimer.
Je suis Éric FORTUMEAU aussi appelé « Rico » par certains du club. Je suis arrivé au club au début de la saison 2019-2020. Malheureusement, dans la foulée de mon arrivée, le COVID est lui aussi arrivé… La saison d’après, COVID également. J’avais un goût d’inachevé au fond de moi, alors je me suis lancé dans une troisième saison.
En 2021-2022, j’ai fait quelques mois avec les Seniors B en tant qu’adjoint de Tony PERDRIAU puis depuis, j’enchaîne saison après saison en tant que dirigeant avec les Seniors C notamment.
Cela fait maintenant 5 ans que je suis impliqué au sein du club.
Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours personnel ?
Jusqu’à mes 6 ans, j’habitais un petit village à Nantes. J’ai commencé le foot dans le 91, dans l’Essonne lorsqu’avec mon père nous avons dû déménager. J’ai joué deux ans là-bas.
Deux ans plus tard, j’ai à nouveau bougé, mais cette fois pour aller en Bretagne où j’y ai joué de mes 8 ans jusqu’à la catégorie Seniors.
Par la suite, j’ai dû rejoindre l’armée. En sortant de celle-ci, j’avais plus de travail. J’ai cherché, cherché et j’ai trouvé en Anjou. L’Anjou m’a bien réussi puisque dans la foulée, j’ai trouvé ma femme.
Malgré mon travail et ma femme, il me manquait quelque chose et ce quelque chose, c’était un club de football. Je m’étais toujours dit que tant que je pouvais jouer, je le ferai alors j’ai cherché.
N’étant pas motorisé, j’ai regardé au plus proche et j’ai signé à Blaisons, qui à l’époque avait leur propre club. Tout était parfait pendant plusieurs années, puis problèmes de santé se sont enchainés surtout au niveau des cervicales et un jour, on m’a annoncé qu’il fallait que j’arrête le foot… J’avais 33 ans, je pouvais pourtant encore jouer…
Heureusement, j’avais ma femme avec moi. Je restais à la maison, je n’allais même plus au foot pour regarder. Puis comme si le foot ne suffisait pas, ma femme est tombée malade… Pendant plusieurs années, il était impossible de sortir de chez moi, je m’occupais de ma femme.
En 2018, à la suite du décès de ma femme, il était hors de questions pour moi de rester seul à la maison à rien faire. Je me suis alors renseigné sur les clubs aux alentours et c’est comme ça que j’ai rejoint Brissac. J’avais quelques connaissances qui jouaient en Seniors C, cela a facilité mon intégration.
A l’époque, c’est Jean-Luc GAUTHIER qui était président de l’ESA, c’est lui qui m’avait proposé de devenir bénévole au sein du club et depuis, je suis là !
Qu’est-ce qui t’a motivé à devenir bénévole ?
Faut savoir que j’ai toujours été bénévole et pas seulement dans le football. J’ai fait partie du comité des fêtes de St Jean des Mauvrets lorsque j’y habitais. J’ai même été président de celui-ci.
Durant mes années en tant que joueurs, je m’investissais souvent au sein de mon club lors des différentes manifestations.
Mais pour en revenir à Brissac, comme j’ai pu le dire plus tôt, lorsque ma femme est décédée, je me devais de trouver un club pour sortir de chez moi. Brissac s’est alors présenté.
Le bénévolat est en moi puis de manière générale le football même !
Le football c’est viscéral pour moi. J’ai joué au ballon avant le marché (rires).
Que fais-tu au club ?
Depuis que le COVID est parti, je suis principalement bénévole dirigeant pour les Seniors C. Je suis le suppléant de Clément FORATIER. Ma présence lui permet d’avoir un relais sur le banc.
Depuis cette saison, je m’investis de plus en plus avec les Vétérans. Je suis accompagné de Pascal BRUNEAU notamment, on fait de l’intendance dès que l’on peut. On va chercher le pain, on prépare les tables pour l’après-match, on assure la police de terrain lors des matchs à domicile.
Cela se passe très bien, on a été parfaitement accueillie. Ils ont un très gros cœur, c’est pour ça que j’aimerais les remercier eux aussi de nous faire confiance chaque week-end à domicile.
Lors des différentes manifestations du club, j’essaye de me rendre disponible dès que possible.
Qu’est-ce qui te motive de continuer saison après saison ?
J’ai envie d’être bénévole ! J’ai envie de me donner à 100% dans ma mission.
Tu sais, tant que je peux bouger et aider, je vais le faire.
Aujourd’hui, je suis seul à la maison, le club me permet de sortir.
Tu prends toujours autant de plaisir ?
Oui bien sûr !
Que cela soit avec les Seniors C, les Vétérans ou même lorsque j’aide à la buvette. On fait des rencontres, on échange. Je me plais ici !
Pour toi, les bénévoles sont-ils assez valorisés ?
Oui, oui… La preuve avec ces entretiens, vous nous donnez la parole. En donnant la parole à plusieurs personnes du club, cela permet d’avoir différents points de vue, et même cela peut donner envie à d’autres personnes de s’impliquer.
Le t-shirt bénévole le montre aussi même si pour moi, il est un peu petit, il me boudine (rires) !
Cela étant, il ne faut pas faire trop de choses non plus, sinon les gens vont s’habituer à recevoir quelque chose en retour à chaque fois et ce n’est plus du bénévolat.
En revanche, j’émets une idée et personnellement, j’apprécierais que cela se fasse… Je propose qu’en fin d’année, tous les bénévoles se réunissent et s’organisent un pique-nique, un barbecue ou autres. Chacun participe et puis ça fait marcher la buvette !
Justement, as-tu un message à faire passer pour motiver à devenir bénévole ?
On n’a jamais assez de bénévole et pas que dans le football, c’est dans toutes les associations. On en cherche toujours.
Si vous avez une âme généreuse et que vous avez du temps à donner, n’hésitez pas ! Vous êtes les bienvenus !
J’en profite pour lancer un petit appel pour les Seniors C, nous sommes à la recherche de bénévoles pour nous accompagner les dimanches après-midi pour la touche et/ou à la pharmacie. On est très souvent en manque et ce sont les joueurs qui en pâtissent derrière malheureusement. Personnellement, cela me permettrait de ne pas être seul, car j’y vais pour avoir une personne sur le banc, puisque le coach joue en même temps. Cela ne peut être que bénéfique pour l’équipe et le club !
Comment décrirais tu l’ESA ?
C’est un club très convivial et familial mais attention à ne pas perdre cet esprit là !
Depuis quelques temps, j’ai l’impression que certains groupes se forment et ne veulent pas se mélanger, c’est dommage. C’est une minorité bien sûr !
Je suis très attaché et heureux au club.
Merci Éric !
Après l’entretien, Quentin SANNE, joueur seniors et salarié du club a tenu a adresser un petit mot à Eric :
Quentin : C’est un bénévole dévoué, qui est toujours présent quand on a besoin. C’est hyper plaisant. Les bénévoles comme lui se font rare aujourd’hui, on en a plus beaucoup.
C’est ce dont ce genre de personnes que le club a besoin à ses côtés donc un grand MERCI à toi Éric !