Fin mai, nous avions rencontré Guy ROBERT, bénévole au club depuis près de 35 ans. Il revient sur
toutes ces années passées à l’ESA et ce qui lui donnait envie de continuer année après année.
Il évoque également son départ et ce que l’ESA a pu lui apporter.
« L’ESA est comme une famille »
Bonjour Guy, peux-tu te présenter, préciser depuis combien de temps es-tu bénévole et nous
raconter ton parcours au sein du club ?
Bonjour, je m’appelle Guy ROBERT, je suis arrivé au club en 1978 en tant que joueur dans un premier
temps, même s’il m’arrivait parfois d’aider dès que je le pouvais. Cette période a duré onze ans
puisque c’est à partir de 1989 que j’ai commencé à vraiment m’investir en tant que bénévole au sein
du club.
A l’époque, nous faisions payer les entrées des matchs, c’est par là que j’ai vraiment débuté le
bénévolat. Par la suite, j’aidais également à la buvette, sur l’organisation du bal, des tournois, etc.
Lorsque mon fils Grégory a commencé le foot, je suis devenu dirigeant pendant quelques années.
Puis de 2008 à 2015, j’ai été le trésorier du club. Cette période a été assez importante pour moi, cela
demandait beaucoup d’investissement. Durant mes années de trésorerie, je travaillais en banque, ce
travail me demandait du temps, j’étais souvent en déplacement et fallait jongler entre les deux.
J’essayais de faire de mon mieux !
Depuis 2015 et jusqu’à aujourd’hui, je suis responsable achat et référencements pour la buvette et
les après-matchs.
Qu’est-ce qui t’a motivé à devenir bénévole ?
Le bénévolat, c’est naturel pour moi, j’aime aider ! Les 35 ans de bénévolat, en est la preuve !
La première fois que l’on m’a demandé mon aide pour faire payer les entrées, j’ai tout de suite
accepté ! J’essayais de me rendre disponible le plus possible.
Pour moi, le bénévolat est un engagement et lorsque l’on décide de s’engager, par respect pour
l’ensemble de l’association et pour son propre engagement, on se doit d’honorer et d’assumer sa
décision au maximum !
Pourquoi l’ESA ?
Quand je suis venu habiter à Brissac, je cherchais un club pour jouer et le club de la ville était l’ESA.
Cela s’est fait naturellement, je me suis tout de suite pris d’attache pour le club.
Les années passaient, et jamais, j’ai pensé à quitter le club.
Que fais-tu au club ?
Je suis responsable achat et référencements.
Je gère notamment tous les achats pour les collations d’après-match. Le sirop, le fromage, le pain, la
rillettes… Tout ce que l’on peut voir sur les tables d’après-match, s’est acheté et commandé en
amont.
Tous les produits que l’on peut retrouver à la buvette, comme le vin, le rosé, le café, les sodas ou
même les bonbons et les barres chocolatées, ce sont des produits qu’il faut commander à des
fournisseurs et cela passe par moi.
Ce rôle me demande beaucoup de temps, mais ça me plaît !
Qu’est-ce qui t’a poussé à continuer année après année ?
Tout d’abord, car je suis attaché au club !
Au bout de 35 ans de collaboration, on créer des liens et on a du mal à se détacher.
Lorsque je suis arrivé à la retraite, j’ai eu beaucoup de temps de libre pour moi et il m’a paru naturel,
de mettre ce temps au profit de l’ESA.
Ces dernières années ont été plus éprouvantes que les précédentes, mais j’avais pris un
engagement ! Je devais le tenir et malgré ça, je faisais cela avec plaisir !
Pour toi, les bénévoles sont-ils assez valorisés ?
J’ai un peu de difficultés à répondre à cette question…
Tout dépend ce qu’on entend par « valoriser ».
Personnellement, je n’ai pas besoin de sentir que l’on me valorise. Je fais ça en tant que bénévole, je
n’attends rien en retour.
Mais pour répondre à la question, de manière plus générale, tous les petits gestes comme cet
entretien, les apéros de temps en temps ou même le polo que vous avez pu m’offrir, c’est gratifiant,
ça fait plaisir et je pense que ça peut donner envie à d’autres personnes de s’investir.
As-tu un message à faire passer pour motiver les non bénévoles à le devenir ?
J’ai une demande à faire surtout, aux parents des jeunes joueurs… Investissez vous de plus en plus au
sein du club, accompagner vos jeunes et tout ce qui s’en suit…
Nous sommes en manque cruel de bénévole et c’est dommage, car c’est souvent les mêmes.
Il m’arrive parfois d’aller voir les jeunes le samedi matin ou après-midi, et ce sont toujours les mêmes
parents qui sont au bord du terrain, qui s’occupent de la buvette, etc. Ce n’est pas normal que les
dirigeants d’équipe doivent également tenir le bar à la fin du match et malheureusement, ça arrive
trop souvent.
Si tous les parents pouvaient s’investir ne serait-ce qu’un peu plus, cela serait tellement bénéfique
pour le club.
Pour finir, parlons si tu le veux bien de ton départ… Pourquoi cette décision ?
Tout d’abord, faut savoir qu’il a été très dur pour moi de prendre cette décision, mais il a fallu
trancher.
J’arrive à un âge auquel il faut que je pense à moi.
Cela fait beaucoup d’années que je suis ici et malgré l’attachement que j’ai envers le club, je ne
ressens plus la même volonté pour assumer cette tâche.
Je pense que c’est le bon moment pour laisser la place à quelqu’un d’autre.
J’aurai pu continuer, mais continuer en ayant plus la même envie qu’au début, je ne trouve pas ça
utile.
Qu’est-ce que l’ESA a pu t’apporter ?
L’ESA m’a apporté énormément de richesses humaines, durant ces trente-cinq dernières années, j’ai
créé des contacts et des liens avec plein de personnes différentes.
Même lorsqu’il y avait des complications dans le fonctionnement ou dans les relations, l’ESA a
toujours été respectueux et à l’écoute de ses bénévoles.
Je pars du principe que l’on peut ne pas être d’accord, et dans cette différence de pensée là, j’ai
toujours appris !
L’ESA m’a montré que l’on pouvait tout le temps apprendre des autres. C’est d’ailleurs devenu ma
devise. Il y a une phrase que j’aime bien dire c’est : « La vie c’est comme une bicyclette, il faut
avancer pour ne pas perdre l’équilibre ».
Si tu devais décrire l’ESA, qu’est-ce que tu dirais ?
J’ai toujours considéré le club, comme une famille.
J’ai vu le club évolué et réussir à se structurer correctement au fil du temps.
Le club est resté solidaire malgré les difficultés qu’il a pu rencontrer au fur et à mesure des années et
l’équipe R1 de cette année en est la preuve.
A partir du moment où l’équipe marque et que le gardien va traverser tout le terrain en courant pour
venir féliciter le buteur et les autres, je dis chapeau ! J’adore cet esprit-là.
Pour moi, cela veut tout dire sur la solidarité qu’il y a au sein de l’ESA.
As-tu un mot à dire à l’ensemble de l’ESA ?
Tout d’abord, j’aimerais remercier mon épouse, d’avoir accepté que je m’investisse autant dans le
club et d’avoir compris ce que cela représentait pour moi.
Je voudrais remercier également l’ensemble du club pour m’avoir permis de réaliser tout ce que j’ai
pu faire.
J’ai pris énormément de plaisir et je ne regrette rien de ces trente-cinq dernières années.
Tu viendras toujours voir les matchs de Brissac le week-end ?
Ah oui ! Je ne pourrai pas m’en empêcher.
Ma passion pour le foot est toujours là !
Merci Guy !
Au nom de tout le club de l’ESA, nous te remercions pour toutes ces années passées au club !
Tout ce que tu as pu faire a été d’une aide considérable et nous sommes très ravis d’avoir pu
compter sur un bénévole comme toi !
A très vite sur les bords des terrains !