BÉNÉVOLAT : ENTRETIEN AVEC SAMUEL LAIDET

Il y a quelques semaines, nous avons eu le plaisir de rencontrer Samuel Laidet, joueur Vétéran et bénévole au club depuis plusieurs années. Il revient sur son investissement au sein du club et nous en dit plus sur ce qui l’attend personnellement en mai prochain.

 

« Le milieu associatif est une réelle bouffée d’air ! »

 

Bonjour, peux-tu te présenter et préciser depuis combien de temps es-tu bénévole au club ?
Bonjour, je suis Samuel LAIDET, j’habite à Brissac depuis 2008 et j’ai rejoint le club en tant que joueur cette même année avant de m’impliquer les années suivantes en tant que bénévole au sein du club.

 

Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours personnel ?
J’ai commencé le foot à 7 ans en poussin, à Saint Varant dans le 79. J’ai fait toutes mes classes jeunes là-bas, puis j’ai rejoint le club de Beaulieu sous Bressuire en tant que joueur senior.
Quelque temps plus tard, de 2002 à 2006, j’ai dû arrêter le football pour me consacrer à mes études. Durant cette période, j’étais jeune apprenti brevet professionnel charpente. Je partais à la semaine et de ce fait, je n’avais pas de temps pour le foot. Je me suis alors lancé dans un club de roller skating, dans lequel j’ai pu fortement m’investir en tant que bénévole. A l’âge de 18 ans, j’ai commencé à gérer des groupes de jeunes. Par la suite, j’ai rejoint le bureau puis je suis passé entraîneur. Je possède notamment un brevet d’initiateur fédéral. Les entraînements étaient le samedi, cela me permettait donc d’avoir un peu de temps pour pratiquer et surtout former les plus jeunes.
En 2008, j’ai déménagé sur Brissac et j’ai immédiatement intégré l’ESA et ce, jusqu’en 2015-2016 avant de faire un petit saut du côté de Juigné pendant 5 ans. A l’époque où je quitte Brissac, j’étais joueur en Loisirs et malheureusement, cela ne se passait pas très bien avec le président de l’époque. J’ai alors décidé de partir quelques années avant de revenir à la maison en 2021 !
Pour finir sur mon parcours en tant que bénévole, j’ai été président de l’amicale des pompiers puis j’ai été bénévole dans le lancement des Loisirs de Juigné. Mais c’est vraiment ici à l’ESA que je me suis impliqué pleinement que cela soit en tant que dirigeant et joueur Vétéran ou bénévole.

 

Tu dis être partie 5 ans à Juigné, qu’est ce qui t’a donné envie de revenir à l’ESA ?
J’avais pour projet de monter une équipe Vétéran depuis quelque temps déjà car la catégorie Loisirs ne me convenait pas. Je voulais un vrai championnat et un trophée au bout. A cette époque, Brissac ne possédait pas de terrain synthétique ce qui m’empêchait de lancer clairement le projet. En effet, le terrain en herbe était déjà beaucoup utilisé et pas en très bon état, alors rajouter une catégorie avec un entraînement par semaine plus un match toutes les deux semaines n’était pas possible pour le club.
En 2021, le terrain synthétique arrive et dans le même temps le nouveau président aussi, Nicolas BECAM. C’était alors l’occasion de relancer l’idée et d’aller au bout si possible.
Je suis alors allé parler à Nicolas BECAM en lui proposant mon projet, il a directement validé et ça s’est monté en très peu de temps.
Avec l’aide de certains joueurs actuels, comme Sébastien LIEURE et Mickael VALE qui lui jouait à St Melaine à ce moment-là, on a pu monter une équipe compétitive qui n’a fait qu’évoluer au fil des années.
Je me rappelle, j’avais vendu un peu de rêve à Mickael pour qu’il rejoigne Brissac car je le voulais absolument déjà en tant que joueur, mais aussi en tant qu’entraîneur adjoint à mes côtés.

 

Qu’est-ce qui t’a motivé à devenir bénévole ?
Je suis de nature à toujours bouger, avoir des projets en tête, c’est ce qui me permet de m’épanouir et pour moi le milieu associatif est une réelle bonne bouffée d’air en dehors du travail et de la vie de famille. Ce sont des moments où nous sommes avec les copains, avec le groupe et on profite.
Cela nous permet de travailler et d’échanger avec plein de personnes différentes, on rencontre des gens et on passe de bons moments tous ensemble.
Puis ce qui me donne envie de continuer, c’est qu’il y a un bon groupe, le projet est intéressant, il est en pleine construction et nous bénévoles, nous sommes là pour faire avancer les choses.
Tu sais, dans ce milieu si on veut que cela bouge faut se donner le temps et les moyens d’aider. On ne peut pas se contenter de seulement être passif et spectateur et attendre que cela évolue seul.

 

Que fais-tu au club ?
Dû à mon projet personnel qui va arriver en fin d’année, je suis moins impliqué cette année que les précédentes, mais sinon j’étais responsable de la catégorie Vétéran. J’étais également dans la commission matérielle pour aider lorsqu’il y a besoin de réparer du matériel, d’aménager les locaux ou autres.
Comme j’ai pu le dire, cette année je n’ai pas de titre propre à moi, mais s’il y a besoin et qu’on m’appelle, j’essaye de répondre présent dès que je le peux.
Peut-être qu’après mon projet, je me poserai à nouveau la question d’avoir un rôle précis, mais pour l’instant je me concentre sur mon projet.

 

Pour toi, les bénévoles sont-ils assez valorisés ?
Personnellement je trouve que oui, j’avais bien aimé les apéros qui avaient pu être organisés l’année dernière. Les bénévoles avaient été récompensés par un t-shirt “Team bénévole”. Cela montre la reconnaissance du club et c’est appréciable.
Après ce qui pourrait être envisagé ce sont des repas, barbecues de début et fin de saison entre bénévoles où chacun ramène ce qu’il peut ramener mais sinon de manière générale nous sommes bien valorisés. Après, lorsque l’on est bénévole, on n’a pas besoin d’argent ou autres, le t-shirt ou même simplement des mercis c’est amplement suffisant de mon point de vue

 

Quel est ton regard en tant que parent sur le club ?
Je trouve que le club est structuré même si bien évidemment il y a toujours des axes d’améliorations.
Si aujourd’hui je prends les U15, catégorie dans laquelle joue mon fils, cela fonctionne très bien. Tout est bien amené, la communication est bonne, il y a une organisation pour les convocations, les transports, les lavages de maillots, ce n’est pas toujours les mêmes. Si conflit il y a, le club est à l’écoute des familles et présent en cas de besoin.
Par exemple, quelque chose de tout bête, mais nos enfants ont un survêtement, ils sont tous de la même couleur.
Que cela soit mon fils ou moi, on prend du plaisir à être ici !

 

Depuis le début de la saison, le Kop du Marin a été relancé, peux-tu nous dire comment cela s’est fait et comment vous vous y êtes pris ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que nous, joueurs Vétérans, on a une très bonne relation avec l’équipe fanion et nous sommes très impliqué au sein du club.
Tout part de simples discussions entre joueurs mais rien de très concret. L’équipe fanion étant en Coupe de France, on se disait qu’avoir un Kop pourrait être cool, mais ce n’est pas allé plus
loin. Puis quelques jours plus tard, Jeremy NOVELATTI (joueur Vétéran) crée un groupe avec certains joueurs dans lequel il dit que ce Kop faut le monter et pas seulement en parler.
De ce fait, Johan BEZIAU et moi on se motive. On lance un groupe Whats App dans lequel on essaye d’ajouter le plus de personnes possibles. Les jours passent et on se met à faire des banderoles, à écrire des chants, on voit que beaucoup de gens y prennent goût et nous suivent dans le délire alors on continue sans savoir vraiment dans quoi on s’embarque, mais c’est ça qui nous motivait.
Pour revenir sur ce que je te disais au début, on a été directement impliqué dans le club et ce n’est pas le cas partout, donc c’était une forme de récompense envers le club.
Ce Kop nous a permis de rencontrer plein de belles personnes, jeunes comme adultes. Il a permis d’emmener trois cars pleins à Paris lors du 7ème tour pour supporter notre club. Puis on ne va pas se mentir, on kiffe, on prend du plaisir !
Je suis très fier de l’engouement que cela a pris. C’était très fédérateur. Maintenant ce qu’on souhaite c’est que le Kop perdure dans le temps et c’est ce qui est le plus dur car cela demande à ce que les gens prennent du temps, viennent voir les matchs mais c’est possible… Faut réussir à l’animer, puis ce qui serait beau à voir, c’est qu’on arrive à l’emmener sur d’autres évènements que l’équipe fanion.

 

Un événement a marqué le retour du Kop, c’est la magnifique bâche déployée lors du 6ème tour de Coupe de France contre les Voltigeurs de Châteaubriant. Peux-tu nous dire d’où part l’idée et comment cette bâche a pu voir le jour ?
Au départ, l’idée est de faire une bâche 5 x 5. Pour cela, on crée un groupe dans lequel se trouve notre Président, Nicolas BECAM qui lui est un peu fou (rire). Après plusieurs messages, il craque totalement et nous dit qu’il souhaite une bâche de 6 x 40 (rire) !
Donc, à partir de ce moment-là, c’était parti, on se lance dans le projet.
On avait plusieurs idées de ce qu’on voulait sur la bâche. Avant le match contre Sablé FC, Pierre DAVID, l’entraîneur de l’équipe fanion avait fait une causerie à ses joueurs avec une musique qui faisait penser à des gladiateurs alors pour nous c’était évident… Il fallait qu’un gladiateur apparaisse sur la bâche, on trouvait que cela représentait parfaitement l’équipe et le club en général. Puis notre idée, c’était aussi d’ajouter des éléments qui rappelaient la ville de Brissac, comme le Château que l’on peut apercevoir en fond, mais aussi ce que cela pouvait représenter pour nous et la commune.
Une fois que nous avions toutes les idées, fallait passer à la création graphique de la bâche et personnellement je ne m’y connaissais pas assez pour le faire alors on a fait appel à Emma THOMILAS, qui était alternante au club l’année dernière et sans hésiter, elle a accepté et cela donne ce rendu magnifique.
Puis pour finir, je souhaite remercier le club qui nous a fait confiance dans cette folie, Emma qui a consacré beaucoup de temps à la réalisation, l’entreprise Caractère pour l’impression parfaite de la bâche, qui plus est dans un délai très court, puis enfin toutes les personnes qui ont donné un coup de main pour la monter le jour du match. C’est une fierté de voir le rendu final, faut qu’il soit réutilisé à d’autres occasions !

 

As-tu un message à faire passer pour motiver à devenir bénévole ?
L’associatif ne vit pas sans bénévole, c’est incompatible. S’il n’y a pas de bénévole, il n’y a pas d’association. Dans ce cas, l’ESA Brissac n’existerait pas et si l’ESA n’existait pas, il n’y aurait pas de football et s’il n’y a pas de football, les enfants qui veulent en pratiquer ne peuvent pas s’épanouir et ainsi de suite…
Aujourd’hui, si on veut que l’associatif fonctionne, il faut un nombre conséquent de bénévoles car si nous ne sommes pas assez nombreux cela peut vite s’essouffler. Je vais sortir une phrase bateau, mais qui est vraie ; plus nous sommes, moins on y passe de temps !

 

Pour finir, peux-tu nous parler du projet personnel dans lequel tu te lances en mai prochain ; Les Cops Raid ?
Les Cops Raid, c’est un véritable raid automobile à vocation humanitaire.
J’avais ce projet en tête depuis plusieurs années maintenant. Puis un soir, alors que j’étais avec un ami qui lui est mécanicien, je lui parle du projet, je lui dis que j’aimerais bien faire cette aventure. Il est directement partant et me dit que lui connaît par coeur la Peugeot 205 et donc que si on le fait, c’est avec cette voiture. Le projet prend de l’ampleur fin 2022 lorsque l’on achète une 205 et qu’on se met à travailler dessus.
Le but de ce projet, c’est de venir en aide aux populations marocaines dans le besoin, en leur apportant une aide matérielle comme des vêtements, des fournitures scolaires, des accessoires sportifs, des fauteuils roulants, des jouets et pleins d’autres choses dont ils ont besoin.
Pour cela, on traverse tout le pays, en partant du nord du Maroc, en passant par la Mer de Sables, par Ouarzazate puis pour arriver à Agadir au sud du pays. Ce raid, va durer 11 jours, une étape par jour et près de 3 800 km de route.
Si tout se passe bien, au milieu de ces 11 jours, aura lieu une soirée où nous donnerons tous les colis que nous aurons récoltés aux Marocains.
Aujourd’hui, le projet est presque abouti, la voiture est pratiquement finie. Il reste quelques détails à peaufiner comme les autocollants par exemple. Puis il nous restera plus qu’à la passer au contrôle de l’organisation et à la charger.
Pour ce qui est du financement, il nous manque un peu moins de 2 000€ à trouver notamment pour finir de payer notre inscription, nous permettre de payer l’essence sur place, etc.
C’est une aventure humaine et ça va être exceptionnel !

 

Merci Samuel et bonne chance pour ce raid !

 

Pour soutenir et avoir plus d’informations sur le projet humanitaire de Samuel, rendez-vous sur cette page : https://www.helloasso.com/associations/les-cop-s-raid/collectes/projet-205-trophee-les-cop-s-raid-2

Vous pouvez également suivre ses aventures via ces réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100091353591508
Tiktok : http://www.tiktok.com/@copsraidtv